Le 25 avril 2024 nous nous retrouvons 29 courageux(euses) randonneurs(euses) à la gare du Pont pour faire le tour du lac Brenet. Bien que la température soit encore fraîche, nous bénéficions d’une jolie météo pour l’après-midi. Après quelques mots de bienvenue et les salutations de Pierre-Aldo Barraz, Claude nous rappelle qu’au 19ème siècle le Lac de joux gelait facilement et ses glaces ont été exploitées depuis 1879 pendant 60 ans.
La glace était récoltée l’hiver et entreposée dans des hangars à deux parois entre lesquels on mettait de la sciure comme isolant. La glace, d’une épaisseur de 70 cm, était sciée à la main. La glace était livrée en été par chars via le col de Pétra Félix jusqu’à la gare de Croy où elle était enwagonnée à destination de Lyon et Paris ainsi que des villes suisses. Finalement la ligne de chemin de fer entre Vallorbe et Le Pont a été créée en 1886, pour en faciliter le transport.
Après ce bref historique, nous longeons le lac jusqu’au déversoir. La Vallée de Joux est un bassin fermé, les eaux ne peuvent s’écouler que par voie souterraine. Jusqu’en 1903 c’est par des entonnoirs naturels que l’eau des lacs de Joux et Brenet ressortait à Vallorbe. Par crainte d’inondations si la capacité de ces entonnoirs devenait insuffisante, un tunnel de 2632m a été construit, suivi d’une conduite forcée aboutissant à l’usine électrique de Ladernier, puis en cascade une deuxième conduite jusqu’à l’usine des Clées.
Nous poursuivons notre randonnée vers l’extrémité du lac où nous pouvons apercevoir un premier chamois. Nous faisons une halte à l’entonnoir de Bon Port, un parmi d’autres, où se déversait l’eau du lac. Des installations industrielles (moulins, martinets) y ont été installées depuis 1524 jusqu’en 1883 pour utiliser cette énergie. Avec la construction du tunnel d’évacuation, le niveau a été abaissé et cet entonnoir s’est retrouvé à sec. D’autres ont été comblés.
Nous terminons le tour du Lac Brenet au village des Charbonnières sur un chemin bordé de primevères officinales, pervenches et même de gentianes printanières. Puis après une petite montée nous atteignons la crête dominant le Lac de Joux. Là nous sommes « attendus » par 13 chamois broutant paisiblement à une dizaine de mètres de nous et faisant le bonheur de tous les participants.
Puis c’est la descente et retour sur le Pont où Marguerite, l’épouse de Claude, nous attend au bord du lac de Joux, avec du thé chaud, des douceurs et un verre de vin accompagné d’un cake à l’ail des ours. C’est un joli moment de partage pour continuer les discussions entamées tout au long de la rando.
Les organisateurs, Claire-Lise et Claude













































